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Le Feu de la Porcelaine Chanson, manuscrit de l'auteur.
Issu d'une famille de négociants, Alfred Durin a vraissemblablement fait de solides études classiques. Il exerçait la profession de marchand d'estampes et de chansonnier satirique. Sous Louis-Philippe, il raille violemment le gouvernement en publiant des chansons accueillies avec enthousiasme lors de la Révolution de février 1848. Il est également inscrit à la Société Populaire, dont il est l'un des membres actifs aux côtés de Théodore Bac.
Alfred Durin est également le rédacteur en chef du Carillon républicain , "journal populaire" qu'il a fondé en 1848, et dont la devise est "tout pour le peuple et par le peuple". On y retrouve quelques unes de ses chansons
cote : Ms 88 (Bfm Limoges)
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Frontispice de la Cité de Dieu de Saint-Augustin, traduction de Raoul de Presles Beau frontispice enluminé : grand portail d'architecture de style Renaissance, avec anges ; au-dessous enfants tenant un écusson aux armes des des Cars, avec la devise "Lors auray ioie" et la date de 1531.
A la fin du manuscrit, on peut lire : "Ce livre appartient à monseigneur Geoffroy, seigneur des Cars, de Julhac, etc., conseiller et chambelan ordinaire de très hault, excellant et puissant prince Henry, roy de Navarre, son seneschal et gouverneur au vicomté de Limoges, aussi son seneschal ez pays et vicontés de Marsan, Tursan et Gaverdan ; lequel livre il a acheté et bien poyé et par arrest de la cour de Parlement gaigné et délivré".
cote MS13 (Bibliothèque francophone multimedia - ville de Limoges)
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Psautier-heures à l'usage des églises Saint-Michel et Saint-Pierre de Limoges Ce psautier-livre d'heures est à l'usage des églises Saint-Michel et Saint-Pierre de Limoges, dont la dédicace est marquée au 2 janvier dans le calendrier. S'y trouvent également un grand nombre de fêtes locales et régionales attestant l'usage limougeaud : celles d'évêques de la ville (fête et translation de Saint-Martial, qualifié d'apôtre, de Saint-Aurélien, Asclèpe, Sadre [Cessator], etc.), de saints du diocèse comme Martin martyr de Brive, voire d'événements touchant la ville (Libération de Limoges au 27 août, et victoire sur les Normands le 12 du même mois). Ce que corrobore également l'usage de l'office des défunts (f. 157-163) et du petit office de la Vierge (f. 165-190v), de même que les saints invoqués dans les litanies (f. 149v-157).
Parchemin 230 feuilles, 130 x 90 mm. Réclames au verso des f. 16, 24, 32, 40, 48, 56, 64, 72, 80, 88, 96, 104, 112, 126, 136, 146, 154, 172, 180, 188, 196, 204, 212, 222. Piqûres. Initiales parties bleues et or, filigranées de rouge et de noir, ou simplement dorées à filigrane noir, hautes de 3 à 4 lignes (division fériale du psautier aux f. 9, 28, 41, 53, 65, 80, 94, 109 ; et début petit office de la Vierge au f. 165) ; lettres de couleur hautes de 2 lignes (début des psaumes) et d'une ligne (versets) : 3 encres : noires bleues, rouge initiales filigranées or et azur ;
Note "Ce manuscrit a été donné a la bibliothèque de Brive par Monsieur Seseau (Péseau) négociant le 1er janvier 1835 (ou 1735?)"
La mention de Saint-Bonaventure, canonisé en 1482, dans les litanies (f. 151v) et dans l'intitulé de l' office abrégé de la Croix (f. 191), permet de dater le manuscrit après cette date, sans doute peu avant la fin du xve siècle.
cote : P 1 1-1 (Médiathèque centrale de Brive)
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Dictionnaire de langue limousine Religieux de la congrégation de Saint-Maur, Léonard Duclou (Limoges, 1703 ; Solignac, 1782) a séjourné à l'abbaye de Meymac et au prieuré de Saint-Angel en Haute-Corrèze. Sans doute est-ce ce qui l'a poussé à recueillir dans ce Dictionnaire de la langue limousine les mots en usage à la fin du XVIIIe siècle et à les orthographier de manière à en faire connaître la prononciation. Passionné d'étymologie comme les érudits de son temps, il a tenté de trouver aux mots un lien avec le latin, le grec, voire l'allemand, le celte ou le breton.
Ce manuscrit existe en deux exemplaires. L'un, daté de 1774, est dans une collection particulière. Celui de la Bfm (Ms 136) composé de 181 feuillets porte la date de 1779. Il s'arrête à la lettre « v » mais comporte quelques ajouts manuscrits sur feuilles volantes. Le dictionnaire proprement dit occupe les 160 premiers feuillets auxquels s'ajoutent deux suppléments : les « termes en usage dans les villes d'Ussel, Maimac, Égletons, Saint-Angel et lieux circonvoisins » (30 p.) et les vieux mots limousins extraits de manuscrits des XIVe et XVe siècles (3 p.). À la fin du texte, se trouve le jugement du censeur royal – absent du manuscrit de 1774 – disant que ce travail, « fruit du zèle patriotique le plus louable et des connoissances utiles d'un savant bénédictin, a été composé dans la vue d'accélérer les progrès de la langue françoise, et de la rendre familière dans la province du Limousin ». L'exemplaire de la Bfm est accompagné d'un prospectus manuscrit, d'une autre main, présentant le Dictionnaire : l'auteur y déclare notamment avoir eu pour objet « d'être utile aux étrangers qui par leurs emplois […] sont obligés d'avoir relation avec des personnes qui ignorent presque absolument le françois ». Ce prospectus reprend en partie la préface de l'auteur qui précède le Dictionnaire.
Le prospectus joint à l'exemplaire de la Bfm est une version manuscrite de celui paru dans le Calendrier ecclésiastique et civil du Limousin pour 1777 qui nous apprend qu'une souscription court du 11 juin 1776 au 1er mars 1777. Les souscripteurs, qui doivent s'adresser à l'abbé Vitrac, professeur au Collège, bénéficieront du tarif préférentiel de 5 livres pour un format prévu grand 8° ; pour les autres, il reviendra à 7 livres 10 sols. Cette annonce, qui occupe 12 pages, donne en plus un avant goût de l'ouvrage en livrant quelques-uns des premiers articles du dictionnaire. Un extrait de ce prospectus est paru dans la Feuille hebdomadaire de la généralité de Limoges du 11 juin 1776 où il est indiqué que « on ne le livrera à l'impression que lorsqu'on aura un certain nombre de souscripteurs ». Sans doute n'ont-ils pas été assez nombreux car l'ouvrage n'a pas été imprimé. Resté manuscrit, il a cependant été utilisé par Léon Dhéralde (1815-1891), auteur d'un autre Dictionnaire de la langue limousine publié seulement en 1968.
Sur la page de garde du manuscrit, une note de l'imprimeur Roméo Chapoulaud (1800-1890), datée d'avril 1825 donne les noms des anciens possesseurs et indique comment il lui est parvenu : il en a hérité de son oncle maternel Léonard Juge de Saint-Martin, un des frères de l'agronome Jacques-Joseph Juge de Saint-Martin et époux de Françoise Chapoulaud, sœur de son père l'imprimeur François (II) Chapoulaud. Jointe au manuscrit, sur une feuille, Roméo Chapoulaud explique comment il a failli ne pas le récupérer après l'avoir prêté pour servir à l'édition des poésies occitanes de l'abbé François Richard (1733-1814) sortie des presses Chapoulaud en 1824.
cote : Ms 136 (Bfm Limoges)
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Fonds JeanJean (cartes postales et correspondance des années 1900 à 1940) Le Fonds Jeanjean, quoiqu'il occupe une place modeste dans les rayonnages de la bibliothèque universitaire de Limoges, n'en constitue pas moins une collection remarquable et originale : 640 cartes postales des années 1900 à 1940 (majoritairement 1914-1918) ont été soigneusement recueillies dans un album par leur propriétaire, Simon Jeanjean. Puis quelque peu oubliés jusqu'à être retrouvés dans un grenier entre autres archives familiales. C'est un objet complexe et passionnant, puisque le verso, caché, de ces cartes, renferme une riche correspondance sous forme de textes journaliers souvent brefs. Tout un puzzle à reconstituer.
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Le Graduel de Fontevrault Le Graduel de Fontevrault (Bfm Limoges, Ms. 2) est certainement la pièce la plus exceptionnelle conservée à la bibliothèque municipale de Limoges. Ce manuscrit copié dans la deuxième moitié du XIIIe siècle est un livre liturgique contenant pour une année les chants de la messe à l'intention des moines et des chanoines. Les particularités liturgiques du texte permettent de dire qu'il fut en usage à l'abbaye de Fontevraud (actuel Maine-et-Loire). Le graduel est dit dAlienor de Bretagne, seizième abbesse de Fontevraud (1302-1342) car son blason se trouve reproduit sur les tranches du manuscrit mais on sait à présent qu' il aété copié et enluminé vers 1250-1260 dans l'atelier parisien de Nicolas Lombard. On ne connait pas le destin du volume avant que celui-ci entre en possession de Pascal Hugonot, abbé de la Couture du Mans, qui en fit don en 1387 à l'église collégiale de Saint-Junien. Le graduel était encore à Saint-Junien au milieu du XVIIIe siècle, lorsqu'il fut étudié par l'abbé Joseph Nadaud. C'est certainement à la Révolution française lors de la saisie des biens religieux par l'Etat, qu'il a été déposé à Limoges. Le Graduel d'Alienor est doublement remarquable : par son iconographie riche et originale et par son contenu musical (c'est une source exceptionnelle pour l'étude de la pratique du chant grégorien aux XIIIe et XIVe siècles).
cote : MS 2 (Bibliothèque francophone multimedia - ville de Limoges)
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Le Manuscrit de Limoges ( Livre d'orgue, XVIII siècle) Provenant de la bibliothèque musicale d'un château des environs de Limoges, le cahier baptisé Manuscrit de Limoges par les musicologues est un livre d'orgue rédigé entre 1710 et 1725. Suite au don d'un collectionneur, la Bibliothèque francophone multimedia de Limoges en est propriétaire depuis 1992.
cote : Ms255 (BfmLimoges)