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Limoges
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La Fête de l'aviation, 3.
Le dimanche 14 et lundi 15 juin1914, J.B. Boudeau fait une série de 5 clichés - a minima - sur le terrain d'entraînement de la cavalerie à Saint-Lazare à l'Ouest de Limoges. Il s'y rend en effet à l'occasion d'un meeting aérien, dont l 'aviateur Gibert est l'invité. Sur cette photo, on aperçoit à gauche l'aviateur Gibert. A côté de lui, un homme, peut-être l'organisateur, tient une lampe-torche et un épais trench-coat. Boîte 193 (Bfm) -
La Fête de l'aviation, 2.
Le dimanche 14 et lundi 15 juin1914, J.B. Boudeau fait une série de 5 clichés - a minima - sur le terrain d'entraînement de la cavalerie à Saint-Lazare à l'Ouest de Limoges. Il s'y rend en effet à l'occasion d'un meeting aérien, dont l 'aviateur Gibert est l'invité. Sur cette photo, on aperçoit la foule clairsemée assise à une buvette improvisée. Boîte 193 (Bfm) -
La Fête de l'aviation, 1.
Le dimanche 14 et lundi 15 juin1914, J.B. Boudeau fait une série de 5 clichés - a minima - sur le terrain d'entraînement de la cavalerie à Saint-Lazare à l'Ouest de Limoges. Il s'y rend en effet à l'occasion d'un meeting aérien, dont l 'aviateur Gibert est l'invité. Sur cette photo, on aperçoit la foule endimanchée contenue derrière des cordes, le long d'une rangée d'arbres. Boîte 193 (Bfm) -
Place Denis Dussoubs
Cette place fut créée en 1712 et remodelée par Turgot vers 1770. Elle s’appela place Montmailler, place Dauphine, place des Sans-Culottes, place du roi de Rome, place de la Liberté puis place de la Révolution, avant que son nom rende finalement hommage à Denis Dussoubs, né en 1818 à Saint-Léonard-de-Noblat, figure de la Révolution française de 1848, mort sur les barricades parisiennes le 4 décembre 1851 alors qu’il manifestait contre le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. La statue de 1892 le montrant poing levé, haranguant la foule, fut fondue sous l’Occupation. Boite 184 (Bfm Limoges) -
L'échafaudage de Saint-Michel des Lions
On a ceint d’un échafaudage le clocher de l’église Saint-Michel-des-Lions car sa boule paratonnerre a été descendue et doit être remplacée par une boule ajourée et plus légère. On aperçoit à droite, en haut de la rue du Clocher, la façade du Sans Rival, célèbre magasin de linge et de vêtements. Boîte 184 (Bfm Limoges) -
Le palais de justice
Le palais de justice de Limoges fut édifié place d’Aine en 1846 par Vincent-Marie Boullé, architecte breton qui travailla plusieurs années en Haute-Vienne. Son architecture néo-classique le fait ressembler à bien des tribunaux français du 19e siècle. Le bâtiment occupe tout l'espace de la photographie qui est assez peu animée ; on aperçoit quelques enfants en mouvement au centre de la photo, et deux personnages fugaces à droite. Le poteau central sert à tenir les perches électriques nécessaires aux lignes de tramway. A noter les deux lampadaires encadrant l'escalier. Le bâtiment est celui qui existait avant le rajout d'un étage supplémentaire. Comme souvent, Jean-Baptiste Boudeau intègre son vélo posé contre un grillage dans la photo. Boîte 179 (Bfm Limoges) -
Place d'Aine
La place doit son nom à Nicolas d’Aine, intendant du Limousin de 1774 à 1783. Vue vers la rue Othon-Péconnet, du nom du maire qui fit rebâtir ce quartier après l’incendie de 1864 qui ravagea le vieux quartier des Arènes. On a ceint d’un échafaudage le clocher de l’église Saint-Michel-des-Lions car sa boule paratonnerre doit être descendue et remplacée par une boule ajourée et plus légère. La statue de Gay-Lussac, célèbre chimiste et physicien haut-viennois, fut fondue sous l’Occupation. Notons pour l’anecdote que la Pharmacie du palais (en référence au palais de justice auquel le photographe tourne ici le dos) est toujours à sa place, plus d’un siècle après. Boite 179 (Bfm Limoges) -
Les réclames sur les murs
Prise depuis le bas de la place de la Mothe, dont on aperçoit les pavés granitiques, cette photographie se décompose en trois ensembles découpés horizontalement. Au premier plan, en bas, les pavés d'une place quasi déserte, hormis un personnage devant la colonne publicitaire [ou le kiosque] à droite. Une minéralité de la place ainsi bien rendue. En haut, et dans la moitié supérieure de la photo, le clocher de l'église Saint-Michel-des-Lions, avec un échafaudage destiné à déposer la boule en cuivre que l'on aperçoit. Nous sommes donc avant la date du 10 avril 1914. Enfin, dernier ensemble, au milieu de la photographie, les publicités murales au nombre de sept. Elles sont peintes sur les murs, là-même où, aujourd'hui, une peinture murale en trompe-l’œil existe. On distingue une réclame pour la marque de peinture « Ripolin », une pour le cacao « Van Houten », une pour les montres « Oméga », et localement une pour les vêtements « A.Dony », qui existent toujours, une pour les chaussures « Raymond » et une pour les costumes et linges « Au sans rival ». Cependant la publicité sous forme de main pointée vers le magasin, et les trois enseignes au dessus de la boutique du photographe Jové, sont une sorte de clin d’œil du photographe Jean-Baptiste Boudeau à son illustre confrère à l'immense talent. Boîte 179 (Bfm Limoges) -
La boule de Saint-Michel des Lions
Le clocher de Saint-Michel-des-Lions a été plusieurs fois endommagé par la foudre. Dans les années 1810, il est coiffé d’une boule qui servira de paratonnerre et de repère pour les relevés géographiques. Mais cette boule de bois et de métal, qui pèse 600 kg et fait 2 mètres de diamètre, menace de tomber lors des grands coups de vent. En avril 1914, elle est déposée. Un grand débat s’engage dans les milieux politiques et scientifiques : remettra-t-on une boule sur le clocher ? La population étant très attachée à cet élément original de leur ville, il est décidé de remettre une boule mais un peu plus petite, bien plus légère, et surtout ajourée pour éviter la prise au vent. Il faudra attendre la fin de la guerre pour que la nouvelle boule soit installée. Boîte 184 (Bfm Limoges) -
Le contrôle des papiers
Durant l'été 1914, en août ou septembre, Jean-Baptiste Boudeau réalise une photographie totalement inédite, concernant le conflit qui vient de débuter. La période de tension est grande, et on voit en France un peu partout des espions allemands. Ainsi est arrêté un voyageur de commerce, au nord du département, qui avait eu la mauvaise idée de se trouver trop près de la voie ferrée. Ici, on voit de dos, une femme dont les papiers d'identité sont scrupuleusement examinés par un militaire, à l'entrée de la gare des Bénédictins.Derrière lui tous les protagonistes, sept autres soldats et un civil, fixent le photographe. Ils portent la tenue du début du conflit, veste bleue et pantalon garance, et on peut distinguer les régiments auxquels ils appartiennent. Quatre ont le numéro « 12 » sur leur col, vraisemblablement le 12e escadron du train. Celui qui contrôle porte le numéro « 63 », celui du 63e régiment d'infanterie de ligne. Le soldat dans la demi-pénombre, à droite, tient son fusil Lebel, bien dressé et on distingue la baïonnette, dite Rosalie. Comme à son habitude [ voir les masques de Valmath ], le photographe intègre les éléments qui soulignent l'interdit. On distingue « EXPRESSEMENT » et « Peine d'amende » à gauche et « ENTREE » à droite. Boîte 205 (Bfm Limoges) -
Le maire et les reines de la fête fleurie
La fête des fleurs et de l'horticulture lors de la fête nationale du 14 juillet 1914. Sur les marches de l'hôtel de ville de Limoges, derrière des petites filles en costume limousin, entourant un enfant en costume de Pierrot, le député-maire de la ville, Léonard Betoulle se trouve au milieu des trois lauréates. Jean-Baptiste Boudeau réalisa deux versions du même événement : celle-ci, réalisée sur plaque de verre, présente la scène in extenso. Personnage : Léonard Betoulle Boîte 198 (Bfm Limoges) -
Le cirque municipal en construction
La construction du cirque municipal commence en 1911 mais les travaux sont suspendus pendant la guerre. Il est finalement inauguré en 1925 et devient le cirque-théâtre quelques années plus tard. Il eut une vie brève mais aura marqué les Limougeauds par la qualité des spectacles proposés mais aussi par son architecture remarquable, œuvre d’Émile Robert. Il est rasé en 1958 pour faire place à l’Opéra-Théâtre que l’on connaît aujourd’hui, inauguré en 1963. Boîte 186 (Bfm Limoges) -
Monument des Mobiles
« Vers 1891, une association d'anciens combattants prévoit la réalisation d'un monument à la mémoire de l'ensemble des soldats originaires de Haute-Vienne, morts au cours de la guerre contre les Prussiens [...]. Le comité décide de traiter avec le sculpteur Adolphe-Martial Thabard qui élabore un projet définitif en avril 1894. » (1) Achevé en 1895, situé en haut de l'avenue de la gare, il se nomme plus communément le monument des mobiles de la Haute-Vienne, du nom du 71ème régiment de mobiles de la Haute-Vienne qui a combattu durant la guerre de 1870-1871. Jean-Baptiste Boudeau le photographie de manière à lui donner du relief, donc avec une profondeur de champ, en direction des voies de chemin de fer. (1) source : Base Mérimée Boîte B1 (Bfm Limoges) -
Boulevard Georges-Périn
Le nom de ce boulevard rend hommage à Georges Périn (1838-1903), politicien nordiste d’extrême-gauche, qui fut préfet et député de la Haute-Vienne dans les années 1870. Cette vue, prise depuis le carrefour Tourny, nous montre une partie du très bel immeuble du Central-Hôtel (qui sera ensuite le Luk Hôtel), bâti sur les plans de l’architecte Dominique Vergez et inauguré en 1900. Il est alors le plus haut bâtiment civil de la ville. Juste à côté, la succursale du Crédit Lyonnais est l’œuvre du même architecte. Cette banque occupe aujourd’hui les rez-de-chaussée des deux bâtiments. Fonds Jean-Baptiste Boudeau, Boite 1 (Bfm Limoges) -
La ménagerie bordelaise
La foire de la Saint-Loup, du nom d'un évêque de Limoges du VIIe siècle, est comme la foire des Saints-Innocents en décembre, l'une des deux foires les plus importantes de la ville de Limoges. Sur la place de la République, outre les étals divers et variés des marchands forains, l'événement ancestral, qui remonte au XVIe siècle, attire également à cette époque des manèges, des attractions de fête foraine. Jean-Baptiste Boudeau fixe ici, en plein soleil, une des attractions, « la ménagerie bordelaise », dont les animaux en cage sont soustraits à la vue du public par des toiles tendues. Tous les badauds, enfants comme adultes, sont vus de dos, tournant ainsi leur regard vers l'objet convoité. Au dessus de l'entrée, on distingue des panneaux peints montrant un dompteur entouré de fauves. Il s'agit de la ménagerie d'Auguste Laurent, bien connue effectivement sur la place de Bordeaux. Boîte B2 (Bfm Limoges) -
Vélo et tramway Carrefour Tourny
Dans l'un des carrefours les plus centraux de la ville de Limoges, carrefour Tourny, Jean-Baptiste Boudeau saisit un parallèle intéressant entre un cycliste en mouvement, d'où le léger flou l'entourant, et un tramway qui suit le même trajet, abordant le boulevard Carnot. On distingue nettement la publicité qui surmonte la voiture du tram, pour les Biscuits Petit Beurre de la marque Lu. La ligne de tramway est la ligne numéro V (5) reliant la gare des Bénédictins à la route d'Aixe. Au centre de la photographie, en partie caché par le tram, se dresse le Grand Café de l'Univers qui déploie sa terrasse de l'avenue Garibaldi jusqu'à la rue des Vénitiens. Les arbres que l'on aperçoit au centre sont probablement ceux de la communauté des sœurs de St-Pierre située dans cette petite artère. Ceux de droite sont ceux du parc de l'hôtel du général commandant le 12e corps d'armée, qui donne sur la place Jourdan. Boîte B1 (Bfm Limoges) -
Un tombereau, en ville
Nous sommes en ville, dans le centre de Limoges, et cette photographie nous montre une scène s'apparentant plus à un scène rurale qu'urbaine. Il y a certes, comme élément de modernité, les rails du tramway électrique de Limoges, ceux de la ligne numéro II (2) reliant l'octroi de l'avenue Baudin à la place Sadi Carnot. Mais il y a surtout ce tombereau contenant des pavés de granit, avec ce cheval aux pattes bien ferrées. Les ouvriers déversent les pavés, tandis que le sable semble avoir été amené avec une brouette vidée. Les ouvriers vont repaver une partie de la chaussée. La plupart des fenêtres des immeubles sont fermées, et sur cette place Boucherie – l'actuelle place Wilson – le seul magasin qui donne sur le boulevard Louis Blanc, a sa devanture baissée. Il s'agit d'un marchand de vins, ceux du château de Badens dans l'Aude, près de Carcassonne. Ces vins du Languedoc sont vendus par Alphonse Dufaud, qui outre ce commerce de détail, a ses chais, boulevard Montmailler. Le producteur semble être un certain Aggueras ou Agguerès. Il y a, à cette date, plus de soixante marchands de vins à Limoges. Personnage : (Alphonse Dufaud) Boîte B1 (Bfm Limoges) -
Tramway, boulevard Carnot
Cette photographie prise en avril ou en mai 1900, représente une vue du tramway électrique de Limoges. Il s'agit d'une voiture de la ligne V (5) descendant le boulevard Carnot, en contrebas de la place de la République. A cette époque, une rangée d'arbres était plantée au dessus d'un escalier menant de la place au boulevard. On peut distinguer une publicité surmontant la voiture du tram, pour une marque de chocolat, Louit. Plusieurs passants animent cette vue, dont un groupe de trois bavardant ; une des dames se protégeant du soleil avec son ombrelle. C'est une des premières, peut-être même la première photographie de Jean-Baptiste Boudeau, réalisée alors qu'il a 19 ans. Son intérêt pour tous les moyens de transport, pour la modernité transparaît ici très clairement. Boite B1 (Bfm Limoges) -
Une oeuvre de Baluze oubliée
Cette oeuvre oubliée serait "Remarques sur les fautes et faussetez de la table intitulée, table chronologique historique, contenant l'abrégé fidelle de tout ce qui s'est passé de remarquable dans le Limousin, depuis les conquestes des Romains jusqu'en l'an 1666." (disponible sur la Bibliothèque numérique du Limousin), un recueil historiographique de plus de 100 pages. L'auteur annoncé serait le sieur de Maldamnat, mais Alfred Leroux s'attache à prouver avec force documentation et de notes que le cardinal Baluze se cache derrière cette oeuvre. cote : MAG.P LIM 40938 (Bfm Limoges) -
Coll[egio] societati[s] ob illustrissimi et nobilissimi viri Caroli Boucher, Equistis Torquati, Domini d'Orsay, ad Lemovicensem praefecturam reditum Festi plausus
Recueil de pièces composées par les élèves du Collège des Jésuites de Limoges, en latin et en français, pour fêter le retour de Charles Boucher d'Orsay (1676-1730) au poste d'intendant de Limoges (il avait déjà été intendant entre 1710 et 1715 et revient en 1724 jusqu'à sa mort en 1730). Créateur du jardin d'Orsay. "Son retour à Limoges à la mi-année 1724 a été l’occasion pour les élèves du collège jésuite de la ville de produire les 4 pièces en vers conservées aujourd’hui à la BFM. Odes et élégies en vers latins et français chantent les mérites de ce commis de l’état qui fit beaucoup pour Limoges et le Limousin en matière de travaux d’urbanisme et de réformes administratives (embellissement de la ville et cité de Limoges, avec entre autres le jardin d’Orsay, amélioration des haras provinciaux, politique de recherche de gisements miniers, règlement pour les papèteries du Limousin et de l’Angoumois, etc.). De manière conventionnelle, ces poésies font le panégyrique de l’officier royal et de sa maison toute tournée vers le service de l’Etat, rappellent son enracinement limousin personnel et surtout ne manquent pas de louer le zèle avec lequel il conjura l’épidémie provençale. " Thierry Paquin cote : MAG.P LIM F5843/34 (Bfm Limoges)